Une Montoirine méritante par Guy Nicoleau

Marie Oyon, une Montoirine méritante

En octobre 2020, la ville du Mans, dans la Sarthe a donné le nom de Marie Oyon à l’un de ses boulevards. Marie Oyon, qui, avec Alexandre, son mari, fut une héroïne de la Résistance, avant d’être, à la libération, la première Sarthoise élue députée et sénatrice.

Marie Oyon

Marie Anastasie Tunney est née au village de Gron à Montoir de Bretagne le 31 décembre 1898. Elle était la fille de Félix Tunney, sujet anglais, fondeur, peut-être aux Forges de Trignac ou aux fonderies de Saint Nazaire. Sa mère, Marie Anasthasie Nouri, tailleuse, était la fille d’André Nouri, 1846-1877 et d’Anastasie Désirée Couthouis 1849-1911.

Les Nouri ou Noury sont des familles bien connu à Montoir de Bretagne.

Marie perd ses parents très tôt. A 16 ans, elle débute comme sténodactylo. Quelques années plus tard, elle cherche du travail dans la Sarthe. Elle y rencontre Alexandre Oyon, agent d’assurances. Ils se marient au Mans, le 7 juin 1919 et s’installent dans le quartier du Miroir. Ils ont deux enfants. Tous les deux sont engagés en politique. Elle est militante socialiste. Alexandre, lui, devient l’adjoint au maire. Fidèles à leurs engagements, durant l’Occupation, ils entrent tous les deux dans la résistance. Ils sont arrêtés par la Gestapo en décembre 1943 et déportés. Alexandre décède dans le camp de Mautausen, en Autriche, le 27 mars 1945. Marie revient, atteinte physiquement, mais vivante du camp de Ravensbrück, ses activités de comptable et d’agent d’assurances. Marie reprend également ses activités politiques chez les socialistes.

Elle fut conseillère municipale du Mans de 1945 à 1949 et membre de la première assemblée constituante d’octobre 1945 à juin 1946/ Marie Oyon décède au Mans, le 11 octobre à l’âge de 70 ans.

Une rue à son nom à Montoir de Bretagne

Tout comme la Montoirine Yvonne Herveau, qui réalisait sur sa machine à écrire, la nuit, aux Forges de Trignac, un journal clandestin « Radio Espoir » lors de la Poche de Saint Nazaire et qui a sa place, dans la salle du XXe siècle au Musée de la Marine en bois du Brivet à Montoir, Marie Oyon pourrait avoir une rue à son nom parmi les résistants déjà nommés : Guy Mocquet et Christiane Cabalé.